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Que mettre dans le composteur pour un compost réussi

a couple of wooden boxes filled with dirt

TLDR : Pour un jardinage éco-responsable et un compost sain et équilibré, mélangez régulièrement des matériaux verts (riches en azote) et des matériaux bruns (riches en carbone). Évitez les produits d’origine animale, les plantes malades, ainsi que les déchets non dégradables comme le plastique ou les métaux. Maintenir l’humidité et l’aération est clé pour favoriser la décomposition et prévenir les mauvaises odeurs.

Quelles matières peut-on mettre dans un composteur ?

Les déchets « verts » : essentiels pour l’apport en azote

Les déchets « verts » jouent un rôle crucial dans l’apport en azote indispensable au bon fonctionnement de votre compost. L’azote, souvent surnommé « l’énergie » du compost, est essentiel pour nourrir les micro-organismes responsables de la décomposition. Ces matériaux verts, tels que les tontes de gazon fraîchement coupées, les épluchures de fruits et légumes ou encore les mauvaises herbes sans graines, proviennent principalement de la cuisine et du jardin. Ils se caractérisent par leur teneur en eau, leur texture molle et leur dégradation rapide. En intégrant ces déchets régulièrement à votre composteur, non seulement vous maintenez un bon équilibre avec les matières « brunes » riches en carbone, mais vous favorisez également la croissance des bactéries nécessaires à une décomposition optimale. Il est cependant crucial de ne pas surcharger votre compost en « verts », sous peine de provoquer une fermentation excessive, des odeurs désagréables et d’autres déséquilibres dans le processus. Pour obtenir un compost riche et fertile, pensez à toujours respecter le bon dosage des deux types de matières et à les mélanger de façon homogène.

Voici la liste des restes de cuisine que vous pouvez intégrer dans votre compost

Voici la liste des déchets de jardin « verts » que vous pouvez intégrer dans votre compost

Les matériaux « bruns » : riches en carbone pour un bon équilibre

Les matériaux bruns sont essentiels pour maintenir un bon équilibre dans votre composteur en apportant un enrichissement naturel grâce à leur forte teneur en carbone. Ces matières, souvent sèches et fibreuses, jouent un rôle crucial en offrant une structure aérée qui permet aux micro-organismes de circuler librement et d’optimiser la décomposition des éléments organiques. Parmi les matériaux bruns à privilégier, on retrouve les feuilles mortes, les branches sèches et la paille, qui ajoutent non seulement du carbone, mais aident aussi à éviter une trop grande humidité dans votre tas de compost. Les cartons non plastifiés et découpés en petits morceaux sont également idéaux pour leur capacité à maintenir la structure du compost tout en se décomposant lentement. Attention cependant à ne pas surcharger en matières brunes — un déséquilibre avec trop de carbone ralentirait le processus de compostage. Pour un compostage efficace, l’idéal est de respecter un bon ratio entre les matériaux « verts » (riches en azote) et les matériaux « bruns », soit environ 2 à 3 parts de matières carbonées pour 1 part de matières azotées. En respectant cet équilibre, vous créez un environnement propice à la production d’un compost de qualité, riche en nutriments, et bénéfique pour la santé de votre jardin.

Papiers et cartons que vous pouvez intégrer dans votre compost

Déchets de jardin « bruns »

Les déchets à éviter absolument dans le composteur

Déchets organiques inappropriés

Il est essentiel de veiller à bien choisir les déchets que l’on met dans son composteur afin d’éviter de compromettre le processus de décomposition ou d’attirer des nuisibles. Certains déchets, bien que d’origine organique, ne sont pas adaptés pour le compostage domestique. Par exemple, les agrumes, les pelures de pommes de terre et les oignons, bien qu’organiques, sont souvent déconseillés car ils peuvent soit ralentir le processus de dégradation en raison de leur acidité (comme les agrumes), soit introduire des agents pathogènes (comme les épluchures de pommes de terre souvent traitées chimiquement). De plus, les excréments d’animaux carnivores ou omnivores sont à bannir, car ils représentent un risque sanitaire important. Des parasites et maladies qu’ils pourraient contenir peuvent persister dans le compost et poser des risques pour la santé humaine. Si vous souhaitez un compost efficace et sain, apprenez à identifier ces matières inappropriées et privilégiez des déchets sûrs et bénéfiques, comme les épluchures de fruits et légumes non traités chimiquement, ainsi que des restes végétaux de jardin.

Déchets problématiques

Certains déchets, bien que compostables en théorie, posent des problèmes dans la pratique et doivent être manipulés avec précaution. Par exemple, les résidus de plantes malades ou envahissantes peuvent contaminer votre compost avec des spores ou des parasites qui survivent au processus de décomposition. Les résineux tels que les aiguilles de pin ou les branches de sapin, en raison de leur forte teneur en résine, se décomposent très lentement et peuvent acidifier le compost. D’autres éléments problématiques incluent les papiers cirés, les morceaux de bois traités ou peints, ainsi que les cendres de barbecue, qui contiennent des toxines pouvant nuire à la faune microbienne du compost. Enfin, attention aux sacs ou emballages dits « compostables » : même s’ils sont étiquetés comme tels, ils ne sont pas toujours adaptés aux composteurs domestiques et nécessitent parfois des conditions industrielles pour se dégrader efficacement. Pour un compost équilibré et utile à votre jardin, il est donc essentiel de faire preuve de vigilance dans le choix des matériaux que vous y incorporez.

Matériaux non biodégradables à bannir

Certains matériaux non biodégradables, une fois introduits dans le composteur, ralentissent le processus de décomposition et peuvent même contaminer votre compost. Par exemple, les plastiques et autres matériaux synthétiques, comme les textiles artificiels, ne se décomposent pas, même après une longue période, et risquent de polluer non seulement votre compost, mais aussi votre sol si vous l’y intégrez. De plus, attention aux plastiques dits « compostables », car la plupart nécessitent des conditions industrielles spécifiques pour se dégrader correctement et peuvent laisser des résidus dans un compost domestique. Les métaux, également à bannir, oxydent au fil du temps, mais ne se dégradent jamais efficacement dans un composteur. Enfin, les peintures chimiques, résidus de solvants, ou la litière synthétique compromettent l’équilibre biologique en introduisant des substances toxiques qui peuvent nuire à la faune microbienne responsable de la décomposition. Pour garantir une décomposition naturelle et saine, il est essentiel de bien trier les matériaux et de s’assurer qu’ils sont tous biodégradables avant de les intégrer à votre composteur.

Comment réussir l’équilibre entre matières brunes et vertes ?

L’importance du rapport carbone/azote

Le secret d’un compostage réussi repose en grande partie sur la maîtrise du rapport carbone/azote, souvent désigné par les termes « C/N ratio ». Ce ratio idéal d’environ 30:1 permet d’assurer une décomposition optimale des matières organiques grâce à l’activité des micro-organismes. Les matières riches en carbone (comme les feuilles mortes, le carton déchiqueté ou les branches sèches) apportent la structure nécessaire pour maintenir l’aération du compost, évitant ainsi la compaction et l’excès d’humidité. De leur côté, les matières riches en azote (telles que les tontes de gazon fraîches, les épluchures et les restes de fruits) sont essentielles pour nourrir les bactéries décomposantes, en favorisant la production de chaleur à l’intérieur du tas. L’équilibre entre ces deux éléments est crucial : un excès de carbone ralentira le processus, tandis qu’une surabondance d’azote risque de provoquer des odeurs désagréables. Pour garantir une décomposition harmonieuse, il est donc conseillé d’alterner les couches « brunes » et « vertes », tout en ajustant régulièrement ce ratio au fil des ajouts dans votre composteur.

Surveiller l’humidité et l’aération

Maintenir un bon niveau d’humidité et une aération adéquate est absolument essentiel pour que votre compost se décompose correctement. Le compost doit être légèrement humide, comme une éponge essorée, pour permettre aux micro-organismes de travailler de manière optimale. Si le tas est trop sec, ces derniers ne pourront pas se développer et la décomposition ralentira. À l’inverse, un excès d’humidité peut provoquer l’asphyxie du compost, ce qui favorisera les mauvaises odeurs et la prolifération de bactéries indésirables. Assurez-vous de bien mélanger régulièrement les matières présentes dans votre composteur afin d’incorporer suffisamment d’oxygène. Le brassage garantit une bonne circulation de l’air, favorise l’activité des bactéries aérobies et empêche également la compaction des matériaux, un autre facteur pouvant freiner la décomposition. Pour ceux qui compostent en extérieur, utiliser un composteur ventilé peut grandement faciliter cette aération naturelle. Si le tas vous semble trop sec, un simple arrosage léger peut suffire à rétablir l’équilibre. Suivre ces quelques pratiques vous permettra d’obtenir un compost riche et homogène, idéal pour votre jardin.

Trucs et astuces pour optimiser la décomposition

Pré-découper les gros morceaux

Prendre le temps de découper en petits morceaux les déchets volumineux ou durs comme les branches, tiges épaisses ou encore les cartons est une étape souvent négligée mais essentielle pour accélérer la décomposition. En réduisant la taille des matériaux, vous augmentez la surface de contact avec les micro-organismes, ce qui accélère leur travail de dégradation. De plus, les gros morceaux non pré-découpés ont tendance à créer des poches d’air et peuvent ralentir le processus de compostage en formant des masses difficiles à décomposer. Pour optimiser les résultats de votre compost, il est donc recommandé d’utiliser un sécateur pour les branchages ou un broyeur de jardin pour les plus gros éléments provenant d’élagages ou de tailles. Cela vous permettra non seulement de gagner du temps sur la maturation de votre compost, mais aussi d’obtenir une texture plus homogène et facile à épandre par la suite dans votre jardin.

Astuce : Utilisez un broyeur de végétaux pour compacter et réduire vos déchets verts.

Ajouter des activateurs naturels de compost

Pour augmenter l’efficacité de votre composteur, il est possible de recourir à des activateurs naturels de compost, qui stimuleront la décomposition biologique. Les activateurs naturels peuvent être des éléments courants dans votre quotidien que vous ajouterez au processus de compostage pour l’accélérer. Parmi les meilleurs activateurs, on trouve le purin d’ortie, très riche en azote et efficace pour activer la prolifération des bactéries aérobiques, responsables de la décomposition. Le fumier de petits herbivores (comme les lapins ou les cochons d’Inde) est également un excellent apport pour dynamiser le mélange grâce à ses nutriments favorables à l’activité microbienne. Un autre activateur naturel, souvent négligé, est la poudre d’algues ou de varech, riche en minéraux et oligo-éléments essentiels au compost. Enfin, l’ajout de compost mature ou de terre de jardin riche en humus agit comme un inoculant, introduisant ainsi des micro-organismes utiles. Ces activateurs aident à atteindre plus rapidement une température interne optimale au compost, ce qui non seulement accélère sa maturation, mais permet aussi de tuer plus rapidement les germes et les graines indésirables. Intégrer ces activateurs ne nécessite pas d’équipement supplémentaire, et avec un suivi attentif de l’humidité et de l’aération, le processus de compostage devient bien plus efficace et productif.

Astuce : L’ajout d’un peu de terreau favorise la fertilité du compost.

Surveiller la température du compost

Surveiller la température de son compost est une étape cruciale qui permet de s’assurer que le processus de décomposition fonctionne de manière optimale. Une température trop basse peut suggérer que les micro-organismes ne travaillent pas suffisamment, ralentissant ainsi la décomposition. À l’inverse, une température trop élevée pourrait tuer les organismes bénéfiques et assécher le compost. L’idéal est de maintenir une température entre 45°C et 65°C, car c’est à ce stade que les bactéries thermophiles décomposent efficacement les matières organiques tout en éliminant les pathogènes et les graines indésirables. Pour surveiller cette température, un simple thermomètre de compost, disponible dans le commerce, permet de mesurer avec précision la chaleur au cœur du tas. Si la température chute en dessous de 40°C, il est recommandé de mélanger votre compost pour le réactiver et, éventuellement, ajouter davantage de matières « vertes » riches en azote pour nourrir les bactéries. En surveillant régulièrement la température de votre compost, vous assurez une maturation rapide et un résultat riche en nutriments pour vos plantes.

Astuce : Un compost chaud favorise l’élimination des toxines et des parasites.

Les erreurs courantes à éviter dans le processus de compostage

Trop de matières « vertes » ou trop « brunes »

Un des écueils courants dans le compostage est d’ajouter trop de matières « vertes » ou trop de matières « brunes », déséquilibrant ainsi le processus de décomposition. Un excès de matières « vertes », riches en azote, comme les tontes de gazon ou les épluchures de légumes, risque de rendre le compost trop humide, déclenchant une fermentation malodorante et ralentissant le processus naturel. À l’inverse, trop de matières « brunes », riches en carbone, telles que les feuilles mortes ou les branches sèches, peuvent rendre le tas trop sec, ce qui ralentit également la décomposition. Il est essentiel de suivre un ratio équilibré : environ 2 à 3 parts de matières brunes pour une part de matières vertes. Ce principe de base permet non seulement de faciliter la décomposition, mais aussi d’éviter les mauvaises odeurs et d’obtenir un compost aéré, riche et parfaitement équilibré pour votre jardin. En respectant cette règle simple, vous favoriserez un environnement propice à la prolifération des micro-organismes, accélérerez le processus de compostage et optimiserez la qualité finale de votre compost. Soyez attentif, la clé d’un compost efficace réside dans cet équilibre entre carbone et azote !

Astuce : Une gestion sélective des déchets permet de contrôler cet équilibre.

Négliger l’aération

Si l’importance des matières brunes et vertes est souvent rappelée, une aération suffisante du compost est un élément tout aussi crucial, mais fréquemment négligé. En effet, pour que les micro-organismes puissent décomposer les déchets dans des conditions optimales, il est indispensable que ceux-ci aient accès à l’oxygène. Sans aération régulière, le compost peut s’asphyxier, ce qui entraîne une décomposition trop lente et la production de gaz malodorants, comme du méthane. C’est pourquoi il est recommandé de brasser le tas toutes les 2 à 3 semaines. En remuant le compost, non seulement l’oxygène pénètre jusqu’au cœur du tas, mais cela permet aussi de prévenir la formation d’amas compacts qui bloquent la circulation de l’air. Pour éviter de vous retrouver avec un compost étouffé, vous pouvez opter pour un composteur aéré, ou utiliser une fourche ou un araire de jardin pour mélanger les couches. Assurez-vous également que les matériaux trop denses, comme les gros morceaux de branches et les racines épaisses, soient bien fractionnés avant d’être ajoutés, afin de faciliter la circulation de l’air dans tout le tas. Une bonne aération est la clé pour un compostage rapide, sans mauvaises odeurs, et un résultat final riche et homogène, parfait pour votre jardin.

Astuce : Le contrôle de l’aération assure la sécurité et le bon fonctionnement du compost.

Comment savoir si le compost est mûr et prêt à être utilisé ?

Les signes qui indiquent un compost prêt

Lorsqu’un compost est prêt à être utilisé, plusieurs signes caractéristiques permettent de le reconnaître facilement. Tout d’abord, son aspect : un compost mature prend une teinte sombre, homogène, rappelant la terre fine et friable, avec une texture légère. Les morceaux d’origine, tels que les épluchures ou petites branches, devraient être quasiment méconnaissables. Ensuite, une bonne odeur de sous-bois doit s’en dégager, loin des relents d’acidité ou des mauvaises odeurs qui peuvent indiquer un problème dans le processus. Enfin, en le manipulant, le compost doit se désagréger facilement entre les doigts, sans coller, et présenter un taux d’humidité équilibré, similaire à celui d’une éponge légèrement humide. Il est également possible de vérifier la maturité avec un petit test de germination : en y plantant quelques graines (radis ou cresson, par exemple), celles-ci devraient germer sainement en quelques jours, signe que le compost n’est plus trop acide. Si tous ces critères sont réunis, alors le compost est parfaitement mûr et peut être intégré directement à la terre de votre jardin, apportant tous ses bienfaits aux plantes et cultures. Vous pouvez consulter davantage de conseils sur la gestion de votre compost sur OKCompost.fr.

Astuce : Un compost mûr est un fertilisant naturel idéal pour enrichir la terre de votre potager.

Utiliser le compost au bon moment

Pour tirer pleinement profit de votre compost dans le jardin, il est essentiel de l’utiliser au bon moment. Le meilleur moment pour ajouter du compost est généralement au début du printemps, lorsque la terre commence à se réchauffer et que vos plantes sont prêtes à entrer en période de croissance active. En ajoutant le compost à ce moment, vous assurez un apport en nutriments précieux, favorisant des plantes saines et vigoureuses tout au long de la saison. L’automne est également un bon moment pour enrichir le sol en prévision de l’hiver, car le compost peut se décomposer tranquillement tout en améliorant la structure du sol pour la saison suivante. En évitant de l’utiliser pendant les périodes trop humides ou trop sèches, vous garantissez que les nutriments seront efficacement absorbés par le sol. Pour ceux qui pratiquent le paillage, le compost peut aussi être utilisé en surface, réduisant l’évaporation de l’eau et favorisant la vie des micro-organismes. En résumé, bien comprendre quand intégrer le compost à votre terre vous permet de maximiser ses bienfaits tout au long de l’année !

Astuce : Le compost favorise la fertilité du sol et la lutte contre le gaspillage des ressources.

Stocker le compost mature

Une fois que votre compost est bien mature et prêt à être utilisé, il peut parfois être nécessaire de le stocker avant son utilisation au jardin, surtout si vous ne l’utilisez pas immédiatement. Bien stocker son compost est essentiel pour préserver ses qualités nutritives et éviter qu’il ne se dégrade. Le premier conseil est de le garder dans un endroit à l’abri de la pluie pour ne pas qu’il se gorge d’eau, ce qui pourrait en provoquer la pourriture ou faire baisser sa qualité. En revanche, veillez également à ce qu’il ne soit pas trop exposé au soleil direct, au risque de voir les micro-organismes précieux se détruire sous l’effet de la chaleur. Utilisez des contenants perméables, comme des sacs en toile de jute ou des silos bien ventilés, afin de conserver une bonne aération tout en permettant un échange d’humidité contrôlé. Si des mois se passent avant que vous ne puissiez l’utiliser, pensez à le retourner légèrement de temps en temps pour vous assurer que le processus de maturation ne se poursuive pas indéfiniment ou conduise à une décomposition excessive des matières. Avec ces précautions, vous garantissez que votre compost restera idéal pour enrichir vos cultures lorsque vous en aurez besoin.

Astuce : Un bon stockage maintient la qualité compostable et évite la pourriture.

FAQ

Quel type de végétaux peut-on mettre dans le compost sans danger ?

Lorsqu’il s’agit d’intégrer des végétaux dans votre compost sans danger, certains critères sont à respecter pour garantir un compostage efficace et éviter de compromettre la qualité finale. Tout d’abord, les végétaux sains, c’est-à-dire sans traces de maladies ni infestations, sont toujours les bienvenus. Ils incluent les épluchures de fruits et légumes, les restes de fleurs fanées et les tailles de plantes non résineuses. Il est aussi bon d’ajouter des restes de cuisine comme les peaux de bananes ou de carottes, particulièrement riches en nutriments pour le compost. Par contre, il faut bannir tous les résidus de plantes invasives ou de mauvaises herbes en graines, qui pourraient survivre au processus de compostage et poser problème dans votre jardin. Autre astuce : les résidus légers comme les jeunes feuilles ou les tiges coupées se décomposent rapidement et favorisent une montée en température idéale pour accélérer la décomposition. N’oubliez pas aussi que certaines fleurs odorantes comme les roses, la lavande ou la camomille peuvent aussi enrichir le compost tout en ajoutant une agréable senteur à votre tas ! Ces pratiques vous permettent de recycler intelligemment vos déchets végétaux tout en optimisant la richesse nutritive de votre compost.

Astuce : Les fleurs fanées et feuilles mortes enrichissent la matière organique du compost.

Peut-on mettre des mauvaises herbes ou plantes envahissantes dans le compost ?

Lorsqu’il s’agit de mettre des mauvaises herbes ou des plantes envahissantes dans le compost, il convient d’être prudent. Tout d’abord, certaines mauvaises herbes, en particulier celles sans graines, peuvent tout à fait être compostées, car elles se décomposent rapidement et enrichissent le mélange en apportant de l’azote. Cependant, les plantes envahissantes et celles en graine présentent un risque potentiel. Si le compost n’atteint pas une température suffisamment élevée (environ 60 à 70°C) pour neutraliser les graines ou les racines persistantes, ces dernières pourraient survivre et provoquer la propagation des mauvaises herbes une fois le compost étalé dans le jardin. Les plantes envahissantes, comme certaines adventices résistantes ou les racines profondes, peuvent également repousser si le cycle de décomposition complet n’a pas lieu. Pour éviter cela, il est recommandé de dessécher ou brûler ces plantes avant de les ajouter à votre composteur. Si vous n’êtes pas certain de la température de votre compost, il est préférable de ne pas y intégrer ces herbes invasives afin de préserver la qualité de votre compost final.

Astuce : Certaines méthodes de stérilisation peuvent aider à éliminer les graines indésirables.

Pourquoi ne pas mettre les épluchures de pommes de terre dans le compost ?

Les épluchures de pommes de terre posent plusieurs problèmes lorsqu’elles sont ajoutées au compost. Tout d’abord, elles peuvent contenir des maladies telles que la pourriture ou le mildiou, des agents pathogènes qui peuvent survivre au processus de compostage si celui-ci n’atteint pas une température suffisamment élevée pour les éradiquer. Le risque ici est que ces maladies se propagent et contaminent votre sol, ce qui pourrait être néfaste si vous cultivez des plantes sensibles, comme les pommes de terre ou les tomates. De plus, les pommes de terre sont souvent traitées avec des produits chimiques pour empêcher leur germination lors du stockage. Ces substances peuvent déséquilibrer votre compost en impactant négativement les micro-organismes responsables de la décomposition. Il est donc conseillé de ne pas composter directement les épluchures de pommes de terre, à moins que vous soyez absolument certain qu’elles proviennent de cultures biologiques non traitées et que votre compost produit suffisamment de chaleur pour neutraliser tout danger potentiel.

Astuce : Pour éliminer les risques, il est préférable de les jeter ou de les traiter par stérilisation.

Peut-on mettre du pain dans le compost ?

Oui, il est possible de mettre du pain dans le compost, mais il existe toutefois quelques précautions à prendre pour garantir une décomposition efficace et éviter certains désagréments. Le pain fait partie des déchets dits “riches en carbone” (ou matières brunes), ce qui peut contribuer à l’équilibre global du compost en apportant une source complémentaire de ce nutriment essentiel à la décomposition. Cependant, comme les autres produits à base de céréales, il est conseillé d’ajouter le pain en petites quantités et de le découper en petits morceaux pour qu’il se décompose plus rapidement. Une trop grande quantité de pain peut attirer des nuisibles, comme les rongeurs ou les oiseaux, surtout si le pain n’est pas correctement enfoui dans le tas. Veillez également à ce qu’il ne soit pas moisi, car certaines moisissures peuvent perturber l’équilibre microbien du compost. Enfin, pour maximiser la réussite de votre compost, pensez à mélanger le pain avec des matières “vertes” comme des résidus de légumes ou des tontes de gazon, et à surveiller l’humidité afin que le pain ne dessèche pas le tas. En suivant ces conseils, vous pourrez inclure du pain sans altérer la qualité de votre compost !

Astuce : Le pain peut servir de matière carbonée légère pour structurer le compost.

Peut-on mettre des agrumes dans le compost ?

Il est tout à fait possible d’ajouter des agrumes dans le compost, mais avec modération et certaines précautions. Bien que les pelures d’agrumes (oranges, citrons, pamplemousses, etc.) soient compostables, leur acidité peut perturber l’équilibre du tas, ralentir le processus de décomposition et affecter certains micro-organismes bénéfiques. De plus, les agrumes contiennent des huiles essentielles, comme le limonène, qui peuvent être toxiques pour certains insectes et vers du compost. Pour intégrer les agrumes en toute sécurité, il est recommandé de les découper en petits morceaux ou même de les broyer, ce qui accélère leur décomposition. Limitez la quantité et veillez à bien mélanger avec d’autres matières, en particulier des matériaux « bruns » riches en carbone, pour éviter tout déséquilibre. Enfin, si des moisissures apparaissent sur les pelures d’agrumes, sachez qu’elles ne posent généralement pas de problème à la décomposition tant que les agrumes restent en petite quantité dans le compost. Équilibrer correctement le rapport carbone/azote et surveiller l’humidité permettront d’obtenir un compost de bonne qualité malgré l’ajout d’agrumes.

Astuce : Les agrumes peuvent ralentir la dégradation, il faut donc les ajouter avec méthode.

Peut-on mettre de la terre dans le compost ?

Oui, il est possible de mettre de la terre dans le compost, mais cela ne doit pas être une pratique systématique ou en grande quantité. La terre peut être bénéfique dans certaines situations : par exemple, en ajoutant une fine couche de terre au compost, vous favorisez l’apport de micro-organismes, indispensables au processus de décomposition. Elle agit ainsi comme un « inoculant », accélérant le travail des bactéries et autres décomposeurs présents dans le tas. Toutefois, évitez d’en ajouter en grande quantité, car elle risquerait de compacter le compost et de limiter l’aération, essentielle pour la bonne décomposition des matières organiques. Si vous remarquez que votre compost est trop humide ou dégage des odeurs désagréables, un léger ajout de terre peut également aider à assécher le mélange et à équilibrer l’humidité. L’utilisation de terre dans le compost peut être bénéfique lorsqu’elle est limitée à de petites quantités bien réparties, surtout pour activer la décomposition et équilibrer les conditions internes du tas.

Astuce : La terre végétale enrichit le compost en bactéries utiles pour le jardinage.

Peut-on mettre des os dans le compost ?

Il est techniquement possible de mettre des os dans le compost, mais cela n’est pas recommandé pour un compostage domestique, pour plusieurs raisons. Les os, qu’il s’agisse de ceux de poulet, de porc ou de bœuf, se décomposent très lentement – parfois des années sont nécessaires pour qu’ils se dégradent complètement. De plus, ils peuvent attirer des nuisibles comme des rats ou des renards, qui seront attirés par l’odeur des restes de viande encore présents sur les os. D’une manière générale, les produits d’origine animale ne sont pas conseillés dans un compost domestique, car ils ont tendance à fermenter, créer des odeurs désagréables, et déséquilibrer l’ensemble du processus. Si vous souhaitez absolument composter des os, il vaut mieux envisager un système de compostage industriel (comme ceux utilisés dans les centres de compostage municipaux), qui atteint des températures beaucoup plus élevées que les composteurs domestiques. Cela étant dit, dans un composteur domestique, il est préférable de se concentrer sur des déchets plus facilement biodégradables pour un compost rapide et sans encombre.

Astuce : Les os sont difficiles à dégrader et peuvent compromettre la sécurité de votre compost.

Peut-on mettre des frites dans le compost ?

Les frites, bien qu’elles soient d’origine végétale puisqu’elles sont faites de pommes de terre, ne sont pas idéales pour un compost domestique. Leur teneur en huile (même après cuisson) et en sel pose problème. D’une part, l’huile a tendance à ralentir la décomposition des autres matières organiques, formant parfois une couche grasse qui limite l’aération du compost. Cela peut déséquilibrer l’équilibre microbiologique en perturbant ces micro-organismes essentiels au processus de dégradation. D’autre part, le sel contenu dans les frites peut s’accumuler et avoir des effets négatifs sur votre compost en perturbant l’activité des vers et bactéries. De plus, comme pour les autres déchets alimentaires gras, les frites peuvent attirer des nuisibles tels que les rongeurs. Si vous souhaitez tout de même composter des frites en petites quantités, veillez à bien les couper en petits morceaux et à les mélanger à des matières riches en carbone comme des feuilles sèches ou du carton, tout en évitant les grands volumes pour ne pas risquer de déséquilibrer votre composteur.

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